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Imbroglio au lycée Hélène-Boucher
--> Les élèves du lycée Hélène-Boucher étaient dans la rue hier pour protester contre une hypothétique suppression de l'italien. Rumeur sans fondement? Entre le rectorat et les lycées thionvillois, les informations sont contradictoires. Récit d'une véritable cacophonie.

...Républicain Lorrain

 

Entre deux et trois cents élèves grévistes et une dizaine d'enseignants du lycée Hélène-Boucher ont sorti les banderoles pour manifester dans les rues de Thionville, hier, de 8 h à 10 h 15. Mais qu'est ce qui a déclenché l'ire des élèves? "Un bruit> selon l'académie: la suppression envisagée de l'enseignement d'italien. Un bruit qui, au dire des élèves, avait pourtant reçu une confirmation partielle et indirecte du proviseur, Jean-Charles Dassonville. Si cette suppression de poste était décidée, elle causerait des bouleversements conséquents au sein de l'organisation d'Hélène-Boucher et perturberait l'avenir de quatre-vingt-onze élèves: les lycéens italianisant se verraient contraints de changer d'établissement, entraînant la fermeture d'au moins trois classes et la suppression d'une classe de série L sur les deux existantes. Nous avons tenté de joindre le proviseur, lui offrant ainsi l'occasion d'exprimer sa version des faits. Une secrétaire est chargée de répondre: "Pas disponible de la journée. Ce n'est pas la peine d'insister.> Le proviseur adjoint? "J'ai pour message de vous dire que Monsieur le proviseur adjoint n'est pas disponible de la journée non plus. Je ne peux rien vous dire de plus.> Selon nos informations, il semble que ce soit le proviseur lui-même qui, jeudi, ait convoqué le professeur d'italien pour annoncer cette nouvelle à prendre au conditionnel.

Contacté, le proviseur du lycée Charlemagne, Marie-Noëlle Mariatte, confirme qu'une "hypothèse de travail>, pour laquelle "il n'y a aucune décision de prise> envisagerait le regroupement des italianisants sous le toit de son établissement et celui des hispanisants sous l'égide d'Hélène-Boucher. Les élèves rétorquent qu'un certain nombre d'entre eux qui apprennent l'espagnol en deuxième langue vivante (LV2) et qui ont choisi l'italien en LV3 n'auront d'autre choix que d'être scolarisés sur Metz ou dans l'enseignement privé. "Dans les deux cas, cela générerait des coûts inacceptables pour les élèves>, disent leurs porte-parole. Pourquoi ne pas envisager une collaboration entre les deux lycées qui permettrait aux uns et aux autre de suivre leurs options dans l'établissement voisin? "Ça poserait des problèmes d'organisation, mais c'est envisageable>, répond Marie-Noël Mariatte.

Démenti

Et puis, patatras, tout, absolument tout, est démenti par le rectorat, qui est catégorique: "Jamais la suppression de l'enseignement de l'italien n'a été formulée pour Hélène-Boucher, dans aucun document. Il n'est absolument pas question d'une telle suppression, vu les effectifs engagés>, certifie Pierre-Jean Vergès, directeur de cabinet du recteur. Pour les mêmes raisons, "Hélène-Boucher est même le seul lycée où aucun changement n'a été envisagé en ce qui concerne l'enseignement des langues>. Pierre-Jean Vergès confirme en revanche que "des travaux de réflexion ont été engagés au niveau de l'académie pour remettre à plat la situation dans les établissements. Mais nous ne travaillons pas dans le secret. Le 25 janvier prochain, par exemple, le Comité technique paritaire (qui réunit le rectorat et les représentants des personnels administratifs et enseignants, ndlr) prendra des décisions qui sont annoncées de longue date. Mais à chaque fois qu'un travail de réflexion est engagé, cela se traduit immédiatement par une sorte d'effroi.> Pierre-Jean Vergès parle de "désinformation> et ajoute: "J'aimerais mettre ceux qui parmi les adultes sont à l'origine de ce genre de bruits devant leurs responsabilités. Il y a trois cents élèves dans la rue. J'ai un vrai problème de voie publique. Je préférerai les voir en classe."

Entre le rectorat et le terrain thionvillois, il y a comme un véritable couac d'information.
Ecrit par Skipp', le Mercredi 19 Janvier 2005, 14:09 dans la rubrique Nos autres actions.

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